Lifestyle - Intermède ou bilan du 1er trimestre du blog

Voilà, ça fait maintenant 3 mois, ou presque, que je me suis lancée dans l’aventure en créant mon blog. L’idée était de partager, de parler de ce que j’aime, de faire découvrir mes photos et mes centres d’intérêts … mais au final, pas d’échange, aucune réaction, positive ou négative, sur ce que je publie. Ce n’est pas grave je ne baisse pas les bras. Après tout ce que je fais avec ce blog, c’est aussi pour moi, puisque c’est comme un journal que je tiens sur mon quotidien et ce qui fait ma vie.  Mais j'aimerais surtout le faire vivre avec vous.

Je suis toujours séduite par ce que font les autres et je regarde beaucoup de blogs. J’ai envie d’attirer l’attention, mais pas trop, juste ce qu’il faut pour avoir l’impression que je ne me parle pas qu’à moi-même, et que derrière l’écran, il y a des personnes pour me lire. Ça viendra peut-être un jour, ou pas. Peut-être que je laisserai tomber, ou pas. Je pourrai me fixer un objectif temps : « si dans 6 mois, il n’y a aucune interaction, je jette l’éponge ! », mais je ne pense pas que cela m’encouragera à persévérer alors tant que j’ai l’envie, je continue, mon chemin sans la blogosphère.  

Et je résiste.

J’essaie ainsi de suivre les conseils glanés de ci de là, par les autres bloggeuses comme :

-       Publier régulièrement

-       Partager des photos via instagram, en lien avec le blog

-       Partager des liens via une page dédiée au blog via facebook

-       Créer sa propre identité visuelle.

Il y a aussi se mettre en avant, mais ça je n’y arrive pas. J’ai cette peur de petite fille, de paraître ridicule, qu’on me trouve pathétique, voire pire : inintéressante.

Dans mon boulot j’ai la chance d’être entourée de personnes qui arrivent à me donner confiance en moi, dans mes capacités et compétences professionnelles. Je me suis toujours dit qu’il n’y avait qu’une chose que je savais à peu près bien faire, c’est être à l’écoute des autres. Mon expérience et mon ancienneté font que les petits jeunes se tournent facilement vers moi pour me demander conseils. De même les personnes que j’ai en charge, me font confiance parce qu’elles savent que je suis une « ancienne » et que j’ai une expérience voire une assurance qui les rassure. Pourtant, j’ai encore la trouille à l’idée de devoir prendre en charge de nouvelles personnes, avec cette crainte que le contact ne passe pas, ou que je ne sois pas à la hauteur, que je ne sache pas répondre aux questions, ou que je sois confrontée à une personnalité difficile, et que je ne m’en sorte pas.

Pendant longtemps, je me suis ainsi limitée à ne répondre qu’à la demande, je n’allais jamais au-devant des personnes que j’avais en charge, j’attendais qu’ils me sollicitent. Je ne donnais ainsi que des RDV sur demande écrite, ou si j’étais saisie d’une manière ou d’une autre par une autorité ou par ma hiérarchie.

Il y a plus d’un an, j’ai décidé de changer cette façon de procéder. J’ai ainsi décidé de sortir de ma « zone de confort ». Depuis, je me fixe comme objectif de proposer un RDV une fois tous les mois et demi /2 mois, à chacune de ces mêmes personnes, qu’elles me sollicitent ou pas. Pas d’obligation de leur part de venir au RDV, elles le savent, pourtant elles viennent. Pour la plupart, si ce n’est pour tous, c’est une question de respect. Je fais la démarche d’aller au-devant d’elles, pour prendre de leurs nouvelles, faire le point sur leur situation, et leur rappeler que je suis là et que si besoin, elles peuvent me solliciter pour que je les aide à avancer dans leurs projets. En retour, il leur apparaît normal de venir, même si l’échange est bref, et que mon intervention, ou mon aide leur paraît inutile.

Là où mes collègues voient cela comme quelque chose de contraignant, je réalise que ce système, cette organisation m’apporte plus de souplesse dans ma façon de prendre en charge les personnes que je suis. Elles ont ainsi l’impression que je m’intéresse plus à elles, elles se sentent davantage écoutées, et soutenues. Je ne vais pas dire que c’est simple à chaque fois, mais je reconnais que cela aide dans la confiance que les autres m’accordent. Juste ma présence, ma disponibilité, et mon sourire les aident. La plupart de ces personnes n’ont pas appris à demander d’aide quand elles en avaient besoin, parce qu’elles n’avaient pas confiance ou parce qu’elles ont été déçues. Elles ont donc besoin qu’on restaure une certaine confiance, et qu’on leur explique mieux ce qu’on peut faire ensemble.

Je cherche donc avant tout à leur rappeler que quel que soit mes compétences, quel que soit mes pouvoirs, quel que soit leur situation, ce qu’elles vivent ne m’indiffère pas, que ce qu’elles font m’intéresse.

Je croise beaucoup de personnes qui ont vécu des choses difficiles et qui les ont plus ou moins bien traversées : la rupture, la séparation, l’abandon, la maltraitance. Ces mêmes personnes ne se pensent pas toujours capables du meilleur mais souvent du pire. J’espère les aider à croire en eux, et à espérer en un autre avenir que celui qu’elles se sont écrits jusque-là et qui leur a fait manquer tant de choses. Mon quotidien professionnel est ainsi fait de beaucoup d’idées sombres, d’esprits torturés, sur lesquels il faut ramener la lumière et l’espoir.

J’aimerai pouvoir apporter en dehors de mon seul cadre professionnel, et partager autrement, sur des choses plus légères, et surtout sur des jolies choses, avec des photos, des articles DIY, des pensées positives.  C’est ce qui m’aide à garder un esprit ouvert et optimiste.

Alors tout comme la place que certains m’accordent ou me donnent, me rassure dans mon travail, j’aimerais pouvoir également avoir une petite place dans la blogosphère, et ainsi croire que moi aussi, je peux être intéressante.