Ma maison - mon cocon

Comme je le disais dans mon précèdent article, j'ai un peu déserté le blog pendant plusieurs mois.
Pour autant je n'ai pas passé mon temps vautrée sur mon canapé, aussi confortable soit-il.
Ce que j'aime le plus, une fois la semaine de boulot terminée, c'est pourtant bien de rester tranquille chez moi. Le shopping c'est pas mon truc, les visites chez les copines non plus, les repas de famille, 2 à 3 fois par an, c'est mon maximum, et les sorties dans les musées, c'est du passé (ou pour plus tard).
Alors que rester chez moi, à bricoler à droite à gauche, tenir ma maison, rentrer dans la bulle de mon chez moi, c'est ce que je préfère.

Ma maison au début de son histoire
Ma maison, sous la neige, il y a 6 ans

Ma maison je l'ai rêvée pendant des années. A la naissance de mon fils je vivais dans une maison, mais c'était celle de son père qu'il avait achetée avec son ex-épouse.
Avec le père de mes filles, on a d'abord essayé d'acheter une maison sur plan en région parisienne, où on se plaisait pas mal. A cause de mes antécédents médicaux, on a galéré à trouver une assurance qui ne nous excluait pas pour un risque ou un autre, ou qui ne nous triplait pas les cotisations.
Finalement on a fui Paris, et on est retourné dans ma région natale, où les prix étaient aussi plus abordables. Et surtout où un terrain familial n'attendait qu'une chose, c'est qu'on y fasse pousser une maison.
On a choisi un constructeur local pour bâtir notre maison, sur d'anciennes vignes, qui étaient dans la famille depuis … des décennies c'est sûr, des siècles peut-être aussi.
Mon père en avait hérité au décès de sa mère. Il ne s'était jamais résolu à le vendre. Je suis pourtant certaine qu'il n'avait jamais imaginé que l'une de ses filles s'y installeraient, ou alors il me cache ses dons de voyance.

C'est une fois la maison sortie de terre, que je me suis séparée du père de mes filles, avec lequel il était devenu impossible de continuer à vivre. C'était pour moi la fin de ma vie de femme non pas soumise, ce serait un peu fort, mais la fin de ma vie de « femme sous l'emprise d'un homme ». Et cette maison, avec l'aide de mes parents, j'ai réussi à la garder pour y loger ma petite famille. Elle est devenue notre petite cocon douillé. Pour mon fils, c'est la maison de son adolescence où il a retrouvé sa liberté d'enfant, pour ma fille, une maison rassurante, où elle a réussi à passer le cap de la séparation, et pour la petite dernière, c'est tout simplement la maison où elle a grandi. Mais cette maison ne serait pas parfaite sans la présence de mon homme, c'est donc aussi celle de notre rencontre et de la naissance de notre histoire d'amour. Pour lui, elle a la magie de lui redonner le sommeil, elle est aussi celle où il aime bricoler.
C'est vous dire l'importance de cette maison pour chacun de nous. Elle pourrait être plus grande, elle pourrait être encore plus belle, mais elle est celle où on se sent si bien, qu'on l'aime tout simplement.

cocooning


Si c'est avec le père de mes filles, que nous avons choisi son modèle, dont la distribution des pièces et les différents sols des parties communes, c'est moi qui ai choisi les peintures avec les enfants, et moi seule qui en ai choisi le crépi. Il n'est pas banal, et ce n'est qu'avec du recul, que j'ai réalisé que ce choix était inconsciemment relié à mon enfance. Je l'ai passée, sur l'autre versant de la montagne, où je vis aujourd'hui : dans la maison de mes parents. Construite en briques rouge-orange, ils ont du attendre plusieurs années pour la crépir, d'abord faute d'argent et ensuite faute de disponibilité du maçon. Le crépi de ma maison, reflète la couleur de celle de mon enfance, où j'ai grandi au milieu d'une famille chaleureuse avec des parents plein d'amour, réconfortants et sécurisants. Je tiens à apporter à mes enfants la même chose que mes parents m'ont donné. Je crois donc que, inconsciemment, j'ai cherché à reproduire le même climat chaleureux avec ma maison, pour mes enfants qui avaient connu le tumulte des séparations et des déménagements.

Lorsque je quitte mon travail, mon réconfort, c'est de me dire, que je vais retrouver ma maison, nichée dans la montagne, où j'ai grandi.

Vue sur ma montagne
Ma montagne

Quand je prends la route, je la vois au loin, et même si je fais cette route depuis maintenant des années, je ne me lasse pas de l'admirer. A chaque saison, son paysage change. Les vagues de brume, les rayons du soleil, la lumière qui se reflète sur son flan ou sur son sommet, sont pour moi un délice des yeux.
C'est pour moi l'idéal pour couper avec ma journée de travail.

Le week-end rêvé, c'est comme ce week-end : deux jours où je reste à la maison ... deux jours, où, avec mon homme on travaille à son entretien, à sa décoration … deux jours où on se pose, et où on arrête de courrir … deux jours où les enfants investissent l'intimité de leur chambre … deux jours où je prends enfin le temps.
Mon plaisir suprême c'est de me lever la 1ère, vers 7h30-8h et de profiter de la maison calme pour moi toute seule, ce moment m'appartient et c'est celui que je préfère pour écrire … sur fond d'un téléfilm romantique en replay … en attendant les contes de Noël.

Et vous avez-vous une maison, un endroit que vous affectionnez tout particulièrement et où vous aimez vous retrouver au calme, où vous vous sentez si bien, que vous n'éprouvez pas le besoin d'aller plus loin pour juste profiter de l'instant présent ? 


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