Réaliser ses rêves

Dans le Flow n°21, il est question de « changer de vie », de « réaliser ses rêves » mais aussi de savoir accepter ce que nous avons, et d'accepter de laisser nos rêves à l'état de rêves. Je me place plutôt dans cette dernière catégorie.

Flow Magazine France N°21

Mon rêve : Le Canada

Mon rêve serait de partir vivre au Canada … et ce depuis toujours. Régulièrement je reviens sur cet envie d'ailleurs … mais qui ne reste qu'à l'état de rêve.

Récemment la mère d'un copain de mon fils est partie s'installer à Montréal avec son plus jeune fils et son mari (beau-père du copain, lequel est resté en France). Je me suis dit : « quelle chance, elle réalise le rêve de ma vie ! »

Forcément je me suis posée la question : et pourquoi pas moi ? Mais pour aller vers quoi et pour laisser quoi ?

La question de ce que je pourrais trouver là-bas, reste un mystère. On n'est jamais certain de ce qu'on peut découvrir et vivre, et cela fait partie du projet en lui-même, partir à la conquête d'une autre vie, prendre le risque de « sortir de sa zone de confort ».

La question, de ce que je laisserais, est plus délicate et la ou les réponses rendent, pour moi, le rêve irréalisable. Et ça commence par la famille. Il y a tout d'abord, mon fils, adolescent de 18 ans, qui ne nous suivrait pas. Il est pour moi inenvisageable de le laisser derrière moi. Sans compter que mes filles seraient séparées de leur père. Et puis il y a les enfants de mon compagnon, il a déjà fait le choix de mettre plus de 500 km entre lui et ses enfants pour se rapprocher de moi, je ne me vois pas être responsable d'un éloignement encore plus important. Vous allez me dire, les enfants grandissent et sont faits pour quitter le nid … absolument ! Je suis d'accord mais si eux sont faits pour partir, je n'imagine pas le schéma inverse.

Bref ce rêve ne reste qu'une illusion, et fait travailler mon imagination, mais jamais il ne dépasse les frontières de mon esprit.

Forcément cela n'empêche pas que je regarde avec envie, ceux qui vont au bout de ce rêve.

Mais je me réconforte en me disant que ne pas réaliser ou ne pas chercher à le réaliser, ne m'empêche pas de m'épanouir dans la vie que j'ai.

Ma vie : mon équilibre

Pour me sentir épanouie, j'ai besoin de me sentir exister. Il ne me faut pas forcément répondre à mes envies et réaliser mes rêves, il me faut me sentir à ma place. Pas une place géographique, pas un point sur une carte, mais ma place dans la société. Et je l'ai trouvée auprès de mes enfants, et depuis 5 ans auprès de mon « amoureux », et je l'ai également trouvée dans mon travail, auprès des personnes dont j'assure le suivi et l'accompagnement vers une vie meilleure.

J'ai le sentiment d'avoir atteint cette « vie meilleure », non pas qu'il ne me reste plus rien à vivre et à explorer, mais pour moi, il ne s'agit plus de vivre ou de réaliser un rêve, mais juste d'ajouter à ma vie des plaisirs simples.

Alors dis comme ça on dirait que tout est parfait : bien évidemment que non ! Râleuse comme je suis, rien n'est jamais vraiment parfait. Pour autant quand je me retourne sur le chemin parcouru, quand je regarde ce que l'expérience de la vie m'a apportée, je me dis que là où j'en suis ce n'est pas si mal.

Je me dis que finalement ce que j'apprends et ce que je vis est une sorte de bonus et ce tant que l'équilibre entre ma vie personnelle et ma vie professionnelle est là, alors ça peut continuer un moment … jusqu'à ce que je nourrisse un nouveau rêve, une nouvelle envie, que je concrétise ou que je finisse par laisser à l'état de rêve.

Mes rêves

Voici un petit aperçu de la liste de mes rêves :

• partir m'installer au Canada
• voir une aurore boréale
• ouvrir une bibliothèque de livres et jeux pour enfants (comme Meg Ryan dans « vous avez un message »)
• être capable de changer de travail, et surtout savoir vers quoi aller
• épouser l'homme de ma vie
• découvrir le monde, avec une préférence pour les pays du Nord.

Alors il y en a qui sont réalisables sans remettre en cause tout le schéma actuel de ma vie, il y en a d'autres plus ambitieux qui ne resteront qu'à l'état de rêve !

« J'aime la vie pour la beauté de ses rêves ! »

Georges Clémenceau